La Grosse in SEARCH TERMS: BASSE DEF. éditions B42. p.83-85
La Grosse a été créée à l’occasion de l’exposition Presque Rien au Living Art Museum de Reykjavik par Clôde Coulpier. Cette informe masse blanchâtre n’aurait pu être plus grosse (ni plus petite) puisqu’elle a cessé de grossir avec la rupture de stock de patafix blanche sur le sol islandais à l’hiver 2007, provoquée par l’artiste qui en achète la totalité alors disponible. Depuis, plus qu’une pièce La Grosse est une présence récurrente dans le travail de Clôde Coulpier, pensée comme un personnage jusque dans l’accrochage (elle « traine » dans les expositions) ou quand à l’occasion de collaborations avec Fanette Muxart elle est recouverte de paillettes et devient alors La Grosse Sublime. Une grosse de plus en habit de lumière au vernissage de l’exposition, à la fois exhibée et camouflée par les paillettes de la couleur du sol. Au fur et à mesure des sorties, elle se charge des poussières et des morceaux de sol qu’elle aspire par son inertie toute particulière et elle ingère tout autant les paillettes devenues crasses quand Clôde Coulpier la « retourne » dans un corps à corps sportif pour la faire redevenir la Grosse tout court, un peu plus sale à chaque fois.
Severine Gorlier
La Grosse (Fatty) in SEARCH TERMS: BASSE DEF. éditions B42. p.64
La Grosse
(Fatty) was made by Clôde Coulpier for the Presque Rien (Almost Nothing) show at the Living Art Museum in Reykjavik, Iceland. This shapless white mass could not have been any larger (or smaller) since its growth halted the minute the Republic of Iceland ran out of supplies of Patafix (re-usable glue pads) in the winter 2007, when the artist bought up the entire available stock. Since that time, La Grosse has become more than an artwork - it is a recurring presence in Coulpier's oeuvre, conceptualized as a character even when put on display (it "hangs around") his shows). During joint exhibitions with Fanette Muxart, "Fatty" is decked out with sequins, becoming La Grosse Sublime, glitteringly dressed for the opening night, simultaneously spotlighted and hidden by floor-colored sequins. As La Grosse goes from appearance to appearance, it becomes covered with dust and fragments from the floor, wich it acquires through its very special inertia; it then gobbles all the dirty sequins when Coulpier athleticaly "kneads" it -or wrestles it- back into its original (if ever filthier) form of La Grosse.
Séverine Gorlier