Les inexistences solides - Exposition du 04 septembre au 18 octobre 2015 - Galerie Showcase - Grenoble


Communiqué de presse :

Galerie Showcase a le plaisir de commencer sa quatrième saison avec Les inexistences solides, une exposition de Clôde Coulpier.

Les quatre pièces proposées par l'artiste, indépendantes les unes des autres, construisent les 140cm3 de l'espace de la vitrine selon un agencement en deux salles selon la fenêtre et son montant central. Comme il le dit, sa proposition se veut être « simple et si possible efficace ». Les inexistences solides, est ainsi à la fois un titre global et une porte d'entrée sur chaque travail.

Comme le note Marie Jenlain 1, « Clôde Coulpier "vit et travaille" [...] et ses productions plastiques vont des sculptures en patafix aux livres d’artiste en passant par les gifs animés... ». À cette typologie nous pouvons rajouter la pratique du dessin, souvent au stylo, comme ici Le terrier, dessin format A4 au stylo noir, ou encore la série La paix intérieure faisant dériver la pratique du mandala. La photographie numérique est également très présente dans son travail, comme c'est le cas pour L'univers qui est tiré de son Pic Book, un recueil de photographies envisagées comme notes visuelles 2. Citons encore la capture d'écran (Capturer 3) ou l'usage de cartes à gratter (Never Encore 4 ).

L'une des notions centrales dans le travail de Clôde Coulpier est celle de presque, presque rien ou presque tout, que l'on retrouve dans le titre même de l'exposition ainsi que dans les images qui l'intéressent, les matériaux qu'il utilise, les gestes qu'il emploie. Une autre est celle du vide. La somme de ses gestes, minutieux ou sommaires, voire minutieux et sommaires, tend à faire apparaître le vide, l'espace entre les objets, entre les pièces et l'environnement dans lequel elles se situent. Ce vide qui à la fois sépare et lie. Ce « rien qui est la vérité » selon la formule de Stéphane Mallarmé 5.

Les inexistences solides est l'occasion de montrer quelques pièces récentes, de continuer le dialogue entre le presque et le vide, entre le peu et l'efficacité.

Pascale Riou

_______________________________________

1 Marie Jenlain, « En creux », journées d’étude My Space is You Tube : créations sans qualités, intervention du jeudi 5 novembre 2009, École Nationale Supérieure des Télécommunications, Paris

2 http://piccbook.blogspot.fr/

3 http://ccapturer.blogspot.fr/

4 http://clode.coulpier.free.fr/neverencore/neverencorepage.html

5 Stéphane Mallarmé traduit par ces mots sa sensation de l'univers, cf. « Je suis arrivé à l'Idée de l'Univers par la seule sensation (et que, par exemple, pour garder une notion ineffaçable du Néant pur, j'ai dû imposer à mon cerveau la sensation du vide absolu.) » Correspondance, Paris, Gallimard, 1995, p.367